Le FinOps est plus qu’un concept, il est devenu un véritable enjeu afin de répondre à la grande promesse du cloud : réduire ses coûts d’infrastructure.
En effet, le cloud c’est souscrire instantanément à de nombreux services, en quelques clics directement depuis un portail web ou via quelques lignes de code. Pas de limite de capacité, pas de bugs ni erreurs de câblages … le cloud c’est sim-ple.
Simple, oui mais. Les cloud provider proposent d’immenses catalogue de services, riches, complets, voire parfois un peu (trop) complexes.
Comment s’y retrouver lorsque les modes de coûts sont différents d’un provider à l’autre ? Quels leviers activer pour maîtriser son budget et optimiser ses coûts ? On vous dit tout 😊
La naissance du modèle FinOps
Parmi les éléments essentiels à connaitre dans le cadre d’une démarche FinOps, voici les plus importants :
- Tous les cloud provider proposent le même modèle de facturation, un modèle « pay as you go », basé sur de l’OPEX (hormis quelques exceptions). On entend souvent la phrase « vous payez ce que vous utilisez ». Mais ce qui n’est pas tout à fait vrai. En fait, vous payez ce que vous consommez, que vous l’utilisiez ou pas.
- Les factures tombent à la fin du mois, après que vous ayez consommé les services, et peut ainsi révéler quelques « surprises » ou coûts cachés tels que, par exemple, une erreur de déploiement.
- Chaque facture reflète la diversité du catalogue et la granularité de facturation du fournisseur. Ce sont des factures riches en informations, parfois sur des centaines de milliers de lignes qu’il est difficile (impossible ?) de lire, et donc d’optimiser.
C’est en partant de ce constat qu’est né le FinOps.
Le FinOps c’est d’abord l’optimisation des coûts liés à la facture cloud.
Le FinOps c’est aussi la chasse aux VM, plateformes test, applications … non utilisées mais qui continuent de consommer des ressources et de l’énergie.
Le FinOps, c’est enfin une expertise et des compétences pointues. Les « FinOps costs killer » sont de vrais experts en lignes de facturation. Leur compétence en développement leur permet d’avoir une approche industrielle de traitement des données de facturation et d’usage. Par ailleurs, ils connaissent les catalogues des cloud provider sur le bout des doigts et sont à l’affut des nouvelles technos qui font gagner à leurs clients quelques gigas.
Fixer, informer, optimiser, implémenter
Quatre phases sont importantes dans le cadre d’une démarche FinOps :
- Fixer un objectif et ses KPI associés est essentiel, et en plus on vous promet que ce sont des indicateurs simples à suivre si vous avez le bon accompagnement
- L’information est essentielle car une politique de réduction des coûts demande un effort de toutes les parties prenantes, des équipes techniques aux utilisateurs en passant par les équipes métier. Apporter de la visibilité sur les coûts des infrastructures déployées est bénéfique car si en début de projet l’état des lieux n’est pas réjouissant, chacun se rendra compte de l’impact direct de ses actions sur la facture chaque fin de mois. Et mettra ainsi tout en œuvre pour la réduire drastiquement et atteindre les objectifs fixés.
- L’optimisation et la détection des bons leviers qui permettent de réduire immédiatement la facture mensuelle.
- L’implémentation de la stratégie afin d’atteindre durablement les réductions promises par le FinOps.
Quels sont les leviers d’optimisation FinOps ?
Nous vous révélons les 10 leviers phares d’une bonne stratégie FinOps 😉 :
- Le zombie IT : détecte les infras ayant été « oubliées » sur le cloud et permet ainsi de les désactiver … pour de bon
- Le Scheduling à plusieurs niveaux :
- Niveau débutant : éteindre les infras non utilisées
- Niveau intermédiaire : démarrer une infra au besoin en automatisant le processus
- Niveau mature : créer l’infra directement au besoin
- La réservation : permet de s’engagement sur une infrastructure et d’obtenir en échange une remise sur le prix de la ressource. NB : plus c’est long, plus la réduction est grande 😊. A l’opposé, il existe les instances préemptibles, réquisitionnable par le fournisseur, mais beaucoup moins cher que les instances à la demande. Idéal pour un usage de test ou de batch.
- Le Right sizing : adapte la taille de l’infrastructure au besoin réel. Le principe est de mesurer le taux d’utilisation des infras et d’identifier les gabarits cible les plus adaptés au besoin.
- Les instances de dernière génération : permettent d’éviter l’obsolescence économique en utilisant des instances plus performantes, plus puissantes et moins chères. Couplé au rightsizing, c’est le combo gagnant pour s’assurer de l’adaptabilité de toutes instances.
- La performance et le tiering : les catalogues des cloud provider sont très riches, choisir LE bon niveau de service, LA bonne option est synonyme d’économie.
- L’architecture : les services PaaS et serverless sont plus modernes et moins chers que les infras IaaS et (peuvent) être plus efficaces.
- Bien acheter : Tous les fournisseurs n’ont pas le même positionnement tarifaire. Et pour un même fournisseur, tous les contrats, ou les discounts négociés ne se valent pas. Et enfin, pour un même contrat, toutes les régions n’ont pas les mêmes prix.
- La surveillance, l’automatisation et la formation : surveiller les ressources et leur usage permet d’assurer une facturation optimisée. Automatiser les contrôles de conformité à votre propre politique FinOps également. Enfin, la formation permet d’embarquer les équipes et de partager les ambitions.
- Again and again : le FinOps est un processus vertueux qui doit être traité en continu ! Lorsque les leviers ont été déployés, et que les actions menées ont atteint leurs objectifs, alors on recommence tout 😊. Les applis évoluent, de nouvelles infras sont déployées et il faut donc déployer de nouveaux leviers FinOps sans cesse.
Nous avons décrypté pour vous les premiers mystères autour du FinOps.
Alors, êtes-vous prêts à vous lancer ?